Les piliers de la littératie physique et de l’inclusion : promouvoir l’égalité et le partage des connaissances entre les parties prenantes

De nombreux programmes intègrent la littératie physique (LP), mais souvent, ils ne prennent pas en considération les expériences de personnes aux capacités diverses dues à des facteurs sociétaux, culturels et politiques. Cela peut faire en sorte que les gens se sentent marginalisés, voire exclus de l’activité physique. Des chercheurs de l’université Memorial ont abordé ce problème en développant un cadre de littératie physique et d’inclusion qui se base sur l’observation directe de la programmation et des perspectives des participants aux capacités diverses, ainsi que celles des parents, des intervenants et des gestionnaires de programmes. Ce cadre et ses trois piliers, l’environnement, la pratique et l’intention, offrent une démarche pour soutenir le maintien et le développement de programmes inclusifs de littératie physique actuels et futurs.

Cette série de blogues abordera les 10 meilleures pratiques éprouvées d’inclusion des personnes aux capacités diverses au sein d’une programmation telles que suggérées dans les résultats de la recherche. D’un design holistique aux systèmes de soutien, en passant par un éventail d’autres solutions, découvrez comment favoriser l’inclusion au sein de vos programmes.

Visée : Les parties prenantes sont considérées comme égales et détentrices d’un savoir unique. Toutes les parties prenantes favorisent le partage de connaissance afin de créer une compréhension commune.

En encourageant la contribution et l’implication de chacun, des participants aux parents en passant par les praticiens, nous créons un espace inclusif et favorable qui stimule l’enthousiasme et produit des résultats remarquables. Lorsque les idées et les besoins uniques de chaque individu sont valorisés et intégrés dans l’approche, ils se sentent responsabilisés et motivés à s’épanouir.

Lorsque les participants et les parties prenantes voient que leurs contributions jouent un rôle central dans le projet, ils se sentent également encouragés et inspirés à se responsabiliser dans le cadre de leur parcours de développement personnel.

Mise en situation

Imaginez un programme d’activité physique communautaire conçu pour promouvoir l’engagement à long terme dans l’activité physique de personnes de tous horizons et de toutes capacités. Le programme est dirigé par l’entraîneur Alex, dont la priorité est que tous les participants soient considérés comme égaux et détenteurs d’un savoir unique.

Alex comprend l’importance de la diversité des points de vue. Lors de la planification du programme d’activités physiques, il s’assure d’y inclure ceux des participants, des entraîneurs, des professionnels de la santé et des membres de la communauté de différents horizons. Alex organise régulièrement des réunions et des ateliers au cours desquels les participants et les parties prenantes apportent activement leurs points de vue et leurs idées. Cette approche collaborative fait en sorte que le programme reflète les connaissances collectives et les divers besoins de la communauté.

Alex encourage une culture d’apprentissage par les pairs au sein du programme. Il reconnaît que les participants ont souvent des connaissances et des expériences précieuses à partager. Pendant les séances d’activités physiques, les participants sont encouragés à échanger des conseils et à partager leurs réussites et leurs difficultés. Cet échange de connaissances favorise non seulement un sentiment d’appartenance à la communauté, mais permet également à chacun de mieux comprendre les bienfaits de l’activité physique.

Alex prend le temps de comprendre les expériences, les objectifs et les capacités physiques uniques de chaque participant. Il considère que les expériences vécues par les participants constituent une mine de connaissance. Alex échange individuellement avec les participants pour connaître leurs préférences, leurs expériences passées et leurs besoins ou limitations spécifiques. Cette approche individualisée garantit la mise en place d’un programme adapté aux parcours et aux objectifs de chacun des participants.

De plus, Alex s’engage à suivre une formation continue. Il recherche activement des occasions pour améliorer ses connaissances et ses compétences en matière d’entraînement physique et de pratiques inclusives. Il participe à des ateliers, des conférences et des cours sur l’activité physique et l’inclusion. Il s’engage régulièrement dans un processus d’autoréflexion, afin de tirer des leçons de ses expériences passées. Alex partage ces connaissances avec les participants et les parties prenantes, en veillant à ce que le programme évolue en intégrant les pratiques et les recherches les plus récentes.

Le programme communautaire devient un environnement dynamique et solidaire grâce à son engagement à considérer les parties prenantes comme égales et détentrices d’un savoir unique, en plus de favoriser une culture de partage de connaissances afin de créer une compréhension commune. Non seulement les participants s’engagent dans une activité physique à long terme, mais ils se sentent valorisés en tant que contributeurs actifs à la réussite du programme.

Cet exemple démontre qu’un professionnel de l’activité physique peut promouvoir l’engagement à long terme dans l’activité physique dans le cadre d’un programme communautaire en favorisant une culture de partage de connaissances et une compréhension commune et en considérant les parties prenantes comme égales et détentrices d’un savoir unique.

Principales conclusions

Pour favoriser une littératie physique inclusive et considérer les parties prenantes comme égales et détentrices d’un savoir unique, et ce, en favorisant une compréhension commune, il convient de mettre en œuvre les recommandations suivantes :

1. Représentation diversifiée : Veiller à ce que toutes les parties prenantes, quels que soient leurs capacités physiques, leur sexe, leur âge, leur race ou leurs antécédents, aient une place à la table des discussions. Créer des espaces et des plateformes qui favorisent un dialogue ouvert et inclusif où les opinions, les expériences et les connaissances de chacun sont valorisées. Encourager l’écoute active et l’empathie pour comprendre les différentes perspectives et favoriser une culture de respect mutuel.
2. Apprentissage et partage des compétences : Organiser des ateliers, des sessions de formation ou des événements qui favorisent l’apprentissage collaboratif et le partage des compétences. Chaque individu possède des forces et une expertise uniques, et le fait d’offrir aux parties prenantes la possibilité de partager ses connaissances et d’apprendre les uns des autres résulte à une meilleure appréciation des diverses connaissances présentes au sein du groupe.
3. Célébrer la diversité : Célébrer les réalisations et les contributions de personnes d’origines, d’aptitudes et de cultures diverses. Reconnaître et apprécier la façon dont les gens expriment leur littératie physique, en comprenant qu’il n’y a pas une seule approche.
4. Résolution des conflits et médiation : Reconnaître que des désaccords peuvent survenir au sein de tout groupe et les aborder de manière constructive. Encourager les conversations ouvertes et utilisez des techniques de médiation pour résoudre les conflits, en favorisant la compréhension et le compromis. Cette approche favorise un environnement positif et inclusif, permettant à chacun de continuer à contribuer au partage des connaissances.

En intégrant ces recommandations, les parties prenantes peuvent s’engager activement dans un parcours d’apprentissage continu, de croissance et de collaboration, faisant de notre vision du modèle de la littératie physique inclusive une réalité.

Cet article fait partie d’une série d’articles publiés sur le site web de Le sport c’est pour la vie et basés sur la recherche menée par es docteurs Kyle Pushkarenko et Jeff Crane de l’université Memorial. Surveillez notre blogue pour obtenir des informations sur les dix meilleurs pratiques et moyens d’agir dans ce domaine au cours des prochains mois.