Reconnaître les expériences individuelles : Olympiques spéciaux Canada met à jour son modèle de développement à long terme de l’athlète

Au cours des 15 dernières années, les organisations sportives ont changé pour répondre à l’évolution continue des connaissances sur le développement à long terme et le sport de qualité.

Olympiques spéciaux Canada (OSC) est l’une des organisations qui a su mettre ses apprentissages en application. Après plusieurs années d’ajustements et de planification, elle vient de publier une nouvelle version de son modèle de développement à long terme (DLT), intitulée  Développement à long terme de l’athlète : Favoriser des expériences sportives de qualité 2.0.

La première version du modèle servait de ressource aux représentants provinciaux et nationaux d’OSC depuis 2007. Toutefois, ce document n’avait pas vraiment évolué. Le langage, les idées et les modèles qu’il contenait sont restés inchangés depuis sa publication originale jusqu’à aujourd’hui. 

La nouvelle version tient compte du parcours individuel des athlètes d’OSC en matière de littératie physique et reconnaît que de nombreux athlètes entrent dans le parcours de développement à long terme à différents âges et à différents stades.

« En nous fondant sur nos connaissances actuelles et nos expériences, nous constatons que le modèle que nous avions à l’époque ne reflétait pas adéquatement le parcours de nos athlètes », soutient Tom Davies, directeur du développement des athlètes et des entraîneurs pour OSC.

« Le nouveau document est le résultat d’une refonte en profondeur et se concentre beaucoup plus sur le contexte sportif dans lequel les athlètes évoluent que sur le modèle rigide basé sur les stades que nous avions depuis 2007. »

Voici quelques changements clés dans le document Développement à long terme de l’athlète : Favoriser des expériences sportives de qualité 2.0:

Accent sur la littératie physique tout au long de la vie

La version originale du modèle DLTA d’OSC était davantage axée sur la littératie physique des jeunes athlètes. En révisant son contenu, OSC a reconnu la nécessité de changer la perspective.

« Comme certains de nos athlètes nous arrivent à un âge plus avancé et participent pour la première fois à nos programmes plus tard dans la vie, nous voyons beaucoup d’athlètes qui n’ont pas développé leur littératie physique ou leurs habiletés motrices fondamentales. Nous considérons donc que la composante de littératie physique doit être intégrée dans notre modèle du début à la fin. »

Motivation, confiance et compétence tout au long du parcours d’un athlète

Grâce à ces connaissances, OSC a vu l’importance d’intégrer la motivation, la compétence et la confiance dans son modèle afin de définir où les athlètes entament leur cheminement en fonction de leur capacité individuelle. On a donc éliminé les références à l’âge chronologique dans l’ensemble du modèle et mis l’accent sur l’expérience personnelle de l’athlète, car le critère d’âge ne correspondait pas au développement de l’athlète compte tenu des retards causés par sa limitation.

Fluidité du parcours de développement

OSC a également reconnu la nécessité de disposer d’un cheminement de développement moins rigide et de rassembler les concepts de découverte, de vie active et d’excellence sportive dans un schéma plus fluide. 

« Beaucoup de nos athlètes participent à deux ou trois sports par année, et notre équipe nationale est une véritable représentation de notre population d’athlètes. Nous avons des athlètes de toutes les capacités qui participent à des compétitions internationales », explique Tom Davies. 

Nom du parcours de développement

Point à noter : un élément important du document n’a pas été changé, même s’il avait fait l’objet d’une modification par Le sport c’est pour la vie. En effet, Le sport c’est pour la vie a éliminé le mot « athlète » dans le terme « développement à long terme de l’athlète », mais pour OSC, la reconnaissance des athlètes est un élément central de ses principes directeurs.

« Nos athlètes sont extraordinaires et travaillent fort pour se mériter ce titre. Il était donc crucial pour nous que le mot « athlète » figure dans le nom du modèle et soit au cœur du modèle, de façon à mettre en évidence le fait que nous sommes une organisation sportive offrant des possibilités à des personnes ayant une déficience intellectuelle et qui sont aussi d’excellents athlètes », explique Tom Davies. 

Ces révisions figurent désormais dans le document mis à jour qui vient d’être publié par OSC. Pour soutenir sa mise en œuvre, Tom Davies et son équipe ont créé un outil en ligne axé sur l’utilisateur final pour lui permettre d’approfondir le contenu qui le concerne. Essentiellement, il fournit une version interactive du document facilement accessible en ligne plutôt que de faire référence au document imprimé. 

L’outil en ligne offre également un endroit où trouver toute documentation complémentaire que créera OSC ultérieurement, comme une liste de vérification de la qualité du sport ou des documents de synthèse sur des sujets spécifiques; cela permettra ainsi au document d’être évolutif et de répondre aux besoins continus de l’organisation.

« OSC a toujours été à l’avant-garde en offrant une perspective unique sur les réalités et les besoins de ses athlètes. Au fil des ans, l’organisation a réussi à faire avancer de nombreuses initiatives; ceci est un autre exemple de son engagement envers des programmes de haute qualité pour ses athlètes », déclare Carolyn Trono, directrice du sport de qualité à Le sport c’est pour la vie.

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