PLAYKamloops tend la main aux nouveaux arrivants

Sur les quelque 100 000 personnes qui vivent à Kamloops, environ 10 % sont de nouveaux immigrants. Sur cette population, 30 % se situent dans la tranche des faibles revenus. Ainsi, lorsque le groupe de travail de la ville de Kamloops s’est réuni avec PLAYKamloops et ses partenaires communautaires, ces chiffres étaient présents à l’esprit. C’est alors qu’ils ont lancé le programme Youth Sports Night for New Canadians (Activités sportives jeunesse pour Nouveaux Canadiens).

« Le lien social et le mouvement sont plus importants que jamais, surtout pendant cette pandémie. Youth Sport Night est un programme mixte destiné aux jeunes de 9 à 15 ans. Le besoin est apparu lorsque notre agent à l’intégration et notre coordonnateur des écoles ont observé, et entendu de la part des parents, que certains des enfants n’avaient pas les compétences, la motivation ou la confiance nécessaires pour faire de l’activité physique à l’école,  participer aux activités sportives offertes au parascolaire ou par les clubs sportifs », a déclaré Nicole Beauregard, coordonnatrice du développement du sport pour la ville de Kamloops et membre du comité aviseur de PLAYKamloops.

« Les parents ont partagé que le niveau d’activité physique de leurs enfants baissait parce qu’ils se sentaient exclus et qu’ils ne pouvaient pas participer. »

Pour de nombreuses familles, la routine avait changé, car elles faisaient moins de marche que dans leur pays d’origine. Le programme se voulait un point d’entrée pour présenter les compétences fondamentales du mouvement, la motivation et la confiance. L’un des principaux objectifs était de créer des liens sociaux essentiels pour les jeunes. Au fur et à mesure qu’ils les ont développés, ils ont créé un cadre basé sur l’inclusion, les connexions communautaires, la littératie physique et la durabilité.

« Ce que j’ai préféré, c’est de voir tous les visages souriants de ces nouvelles familles qui participent et s’engagent ensemble, qui se réjouissent d’être actifs et qui s’initient ainsi à la littératie physique », a-t-elle ajouté.

Les activités ont été offertes en partenariat avec Kamloops Immigrant Services, une organisation qui a mis les intervenants en contact avec des familles de toute la ville. Beaucoup de ces familles sont originaires de Syrie. Certaines venaient d’arriver, d’autres y résidaient depuis quelques années. Pour beaucoup d’entre elles, la culture était totalement nouvelle – par exemple, certaines n’avaient jamais entendu parler d’Halloween, et se sont montrées ravies des bonbons et des activités amusantes. 

L’un des problèmes rencontrés par le programme était le transport vers le lieu de l’événement, car de nombreux participants arrivaient à pied ou par les transports en commun. Pour cette raison, les organisateurs n’ont pas montré beaucoup de fermeté sur les heures de départ et d’arrivée.

« En gardant une certaine souplesse, nous avons pu être plus accueillants et inclusifs. Nous voulions que le programme soit amusant, interactif et qu’il laisse toujours du temps pour le jeu libre. Il était important que les participants s’amusent et fassent l’expérience de différents équipements et compétences. Lorsque les participants se lassent, il n’y a pas de temps mort et les entraîneurs ont été formés pour s’adapter et changer l’activité. »

Pour surmonter les barrières linguistiques, de grands panneaux illustrés ont été installés pour que les enfants sachent où faire la queue ou faire une pause. Des phrases courtes et répétitives, ainsi que des indications de la main ou du corps, ont été utilisées pour les instructions afin que les enfants puissent se sentir de plus en plus à l’aise avec l’anglais. Les groupes de frères et sœurs étaient les bienvenus, même s’ils n’appartenaient pas à la tranche d’âge du programme. Les participants n’étaient pas tenus de s’inscrire par le biais du système en ligne habituel, mais s’inscrivaient plutôt auprès des Kamloops Immigrant Services.

« Nous voulions vraiment que les jeunes se fassent de nouveaux amis, qu’ils rencontrent les différents membres du personnel et qu’ils découvrent peu à peu la structure formelle des sports et des loisirs. C’était l’occasion de jouer et de présenter de nouveaux sports et activités. L’objectif était d’ajouter à leur parcours de littératie physique en renforçant leur confiance et en se concentrant sur les aptitudes fondamentales au mouvement à chaque séance. L’espoir et l’intention étaient de fournir un espace sûr pour que les nouveaux participants puissent jouer. »

Maintenant que le programme est terminé, ils ont reçu une subvention supplémentaire de 15 000 $ de l’Association canadienne des parcs et loisirs pour améliorer le programme en mettant l’accent sur les femmes et les filles. L’association en est encore à la phase de planification et espère mener des actions de sensibilisation pour connaître les besoins spécifiques de sa population cible, notamment en matière de modestie vestimentaire, de services de traduction et d’équipement, et présenter des activités sociales et culturelles locales. 

Le directeur des opérations de Le sport c’est pour la vie, Kabir Hosein, est heureux de voir le programme se poursuivre à Kamloops et pense que des initiatives similaires pourraient être organisées dans tout le pays.

« En tant que nouvel arrivant moi-même, il est extrêmement gratifiant de voir les communautés faire des efforts pour inclure ceux qui peuvent être confrontés à des barrières culturelles et linguistiques, et qui se débattent pour s’adapter à leur nouveau pays. Nous espérons que ce programme pourra servir d’exemple à d’autres pionniers de la littératie physique alors que nous continuons à mobiliser ces opportunités pour les nouveaux arrivants dans tout le Canada. »

jusqu'à l'ouverture du Sommet Le sport c'est pour la vie 2025!

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