Le sport c’est pour la vie est accueilli en France et en Europe : Plonger dans la littératie aquatique
Dans le contexte actuel, l’importance de la littératie physique est de plus en plus reconnue grâce à des chercheurs et des experts dévoués comme ceux et celles qui ont présenté leur travail lors de la Conférence internationale de la littératie physique en mai dernier. Ces champions de la littératie physique ont pour objectif de promouvoir la littératie physique et de fournir aux individus des connaissances et des ressources afin d’encourager la participation au long terme au sein du mouvement.
Récemment, Le sport c’est pour la vie a collaboré avec une équipe française dévouée pour favoriser la croissance de la littératie physique dans le pays.
Aujourd’hui, nous plongeons dans la littératie aquatique avec Léa Mekkaoui, une étudiante au doctorat qui travaille à la promotion des habiletés aquatiques et des avancées en matière de sécurité en France et en Europe avec le consortium Aquatic Literacy for All Children (ALFAC – Littératie aquatique pour tous les enfants). Mme Mekkaoui a présenté le travail du groupe sur la littératie aquatique lors de la Conférence internationale de la littératie physique 2023 de Le sport c’est pour la vie qui s’est tenue à New York. Cette présentation représente un pas en avant dans la définition des niveaux actuels de littératie aquatique en Europe, dans la création d’outils pour soutenir le développement de tels programmes et aura permis au groupe de partager ses méthodes avec un public international à un moment où le concept gagne en popularité.
L’importance de la littératie aquatique
Un élément clé de la littératie physique est d’être en mesure de bouger dans des environnements différents avec confiance, y compris dans l’eau. C’est sur cet aspect que le consortium ALFAC veut concentrer ses recherches afin de pousser le concept plus loin.
« La littératie physique aquatique donne aux enfants la possibilité de développer de nombreuses compétences physiques, psychosociales et cognitives qui sont nécessaires pour quiconque souhaite participer à des activités aquatiques avec aise et en toute sécurité. Cela ouvre la porte à de nombreux bienfaits pour la santé associés aux activités physiques aquatiques », a expliqué Mme Mekkaoui.
Tel qu’écrit sur son site Web, le consortium est « un partenariat entre des chercheurs, des enseignants et des intervenants institutionnels de l’Europe qui cherchent à améliorer la qualité de l’éducation aquatique. Ce partenariat aborde les défis pédagogiques liés à l’amélioration des niveaux de littératie aquatique (LA) chez les enfants âgés de 6 à 12 ans, dans le but de les protéger contre les dangers associés à l’activité physique en milieux aquatiques et de les motiver à participer à des activités aquatiques maintenant ou dans l’avenir ».
Chacun des dix partenaires composant le consortium contribue au projet en rapportant les taux de noyade accidentelle de sa région et en partageant son point de vue au sujet de l’éducation aquatique. Provenant de sept pays européens, les partenaires du consortium sont en mesure de dresser un portrait diversifié de l’enseignement de la natation d’un bout à l’autre du continent. Ensemble, ce sont 20 chercheurs et pédagogues qui sont représentés au sein de cette équipe.
Le projet vise à explorer ces concepts afin d’aborder les défis uniques liés aux milieux aquatiques et de créer des outils pédagogiques et de diagnostic pour sensibiliser les enfants à la LA.
Stratégies de collecte de données et phases du projet
La première étape du travail, qui est déjà terminée, consiste en la création d’une batterie de tests qui permettront de relever les forces et les faiblesses de différents programmes d’éducation aquatique en Europe.
« Puisque le concept de la LA est très récent, nous avons décidé de mettre au point une batterie de tests basés sur la littératie physique et les habiletés aquatiques », a expliqué Mme Mekkaoui. Plus précisément, le consortium utilise les habiletés aquatiques proposées par Stallman et collab. en 2017, c’est-à-dire 15 habiletés essentielles pour la sécurité aquatique, ainsi que le cadre de littératie physique créé par Margaret Whitehead en 1993.
Ensuite, le travail de collecte de données consiste à faire passer la batterie de tests à environ 10 000 enfants dans les sept pays. Cette phase s’est premièrement déroulée en France, en Belgique, en Allemagne et en Lituanie de juin à septembre 2023. Durant cette période, les enfants ont pris part à des tests d’habiletés motrices aquatiques et à un « parcours » adapté. De plus, des questionnaires pour les participants adolescents et d’autres destinés à l’envoi aux parents ont été mis en œuvre. Ce travail se poursuivra au Portugal, en Norvège et en Pologne durant l’année 2024.
Enfin, dans le cadre du projet, des ressources seront créées pour aider les enseignants à développer les différentes facettes de la littératie aquatique. Cette planification méticuleuse de la collecte de données, de l’évaluation de faisabilité et de la validation des données sont la pierre angulaire de la progression du projet.
Les détails de la batterie de tests
Comment les tests sont-ils mis en œuvre? Comme l’a expliqué Mme Mekkaoui, l’étude vise à évaluer les compétences en natation et les perceptions en matière de sécurité chez les participants âgés de 6 à 12 ans. La première étape est de recueillir de l’information auprès des parents à l’aide d’un questionnaire portant sur les données démographiques, les expériences aquatiques antérieures de leurs enfants, les problèmes sociaux auxquels ces derniers font face, ainsi que sur la perception qu’ils ont de la sécurité et des compétences de leurs enfants. Ce questionnaire doit être rempli à la maison.
Ensuite, les questionnaires sont distribués dans les écoles à l’aide d’une application en lien avec la natation pour recueillir de l’information sur la façon dont les enfants perçoivent leur propre niveau d’habileté, de participation, de confiance et de perception des risques dans un contexte de sport aquatique.
Une fois le questionnaire terminé, les enfants se rendent à la piscine pour que leurs habiletés motrices puissent être évaluées séparément. Après, ils prennent part à une course à obstacles aquatique. Cette étape de l’étude évalue leurs habiletés et leurs capacités à prendre des décisions dans le feu de l’action.
En alignement avec Le sport c’est pour la vie
Le travail du consortium met en lumière le développement de la littératie physique dans une variété d’environnements au-delà de la terre ferme. Ayant elle-même consulté la ressource Littératie physique dans les environnements aquatiques de Le sport c’est pour la vie, Mme Mekkaoui ne doute pas que le consortium et Le sport c’est pour la vie soient sur la même longueur d’onde.
« Nos idées sur le sujet sont alignées parce que nous nous concentrons tous sur le développement de l’enfant autant sur la terre ferme que dans l’eau. Je crois aussi que nous sommes presque sur la même ligne de pensée; la seule différence émergera peut-être durant la mise en œuvre parce que nous créons certains outils qui ont été validés auprès de jeunes européens seulement », a-t-elle dit. « À l’avenir, nous serons peut-être en mesure d’utiliser cet outil de l’autre côté de l’océan Atlantique et au-delà des frontières européennes ».