Journée de la visibilité trans : une conversation avec Oliver Lane

Il craignait de manquer d’options.

Quand Oliver Lane a annoncé sa transition de genre aux Gryphons de l’Université de Guelph, il envisageait devoir se séparer de l’équipe pour laquelle il jouait depuis trois ans. Comme il allait commencer la quatrième année de ses études de premier cycle, et il avait établi de solides et précieuses relations avec ses coéquipiers. C’est alors que l’administration lui a fait part de différentes solutions pour son avenir.

« Dès le début, le département d’athlétisme m’a offert différentes options et avenues à suivre. Ils m’ont fourni mon propre vestiaire, et ils ont même suggéré de créer un uniforme modifié. Au bout du compte, j’ai pris la décision de ne pas continuer, mais j’étais heureux de ne pas avoir été forcé à y renoncer,” a-t-il mentionné à Le sport c’est pour la vie.

Pour ses deux dernières années d’études à l’université, Lane est devenu entraîneur. Les amis qu’ils s’était faits les années précédentes étaient encore là, il a pu passer du temps sur le terrain de hockey sur gazon, et il a pu être entouré de cette équipe pendant sa transition. Bien qu’au début il se demandait comment ses relations avec les autres évolueraient, il a été ravi d’être accueilli à bras ouverts.

Ma relation avec les Gryphons et avec ma communauté est passée au niveau supérieur. J’ai passé tellement de temps avec eux, quand j’étais étudiant et maintenant en tant que diplômé. Ça souligne réellement les priorités de Guelph — le fait que je n’étais plus un joueur étoile sur le terrain n’était pas problématique. Ils ont su voir quelqu’un de passionné qui veut contribuer et demeurer impliqué en devenant entraîneur. »

Ce sont ces expériences qui ont fait de Lane un ambassadeur de l’inclusion des athlètes trans et de toute autre personne qui pourrait être exclue de la communauté sportive. En tant que partisan du principe de développement à long terme de l’athlète, il aimerait voir les organisations emprunter des parcours qui permettent à tous les participants d’être actifs et engagés pour la vie.

« Dans toutes les facettes de la vie, c’est très important de se sentir inclus. La création d’environnements sécuritaires et accueillants permet aux gens d’être réellement eux-mêmes. Certains sports peuvent être intimidants, et il peut y avoir de la compétition, mais l’inclusion doit être une norme élevée, en opposition au fait de laisser les gens de côté. »

À mesure que la société prend connaissance des enjeux concernant les trans, Lane espère que de plus en plus d’organisations apprendront à devenir les alliés des jeunes athlètes. Selon Lane, il s’agit de faire preuve de compassion envers eux en tant qu’humains, et de leur donner le choix de vivre comme ils le désirent.

« L’une des choses les plus importantes pour moi est de savoir que les gens peuvent éprouver des  difficultés pour des raisons différentes. Ça peut être quelqu’un de votre cercle d’amis, ou un membre de votre équipe sportive et, qu’ils soient trans ou non, vous ne pouvez pas saisir complètement leurs problèmes. Je pense que les gens doivent être ouverts d’esprit et réaliser qu’ils vivent une journée ou une vie différente de la vôtre, » dit-il. « Je pense qu’au bout du compte, le respect et le soutien peuvent faire des miracles ».

Oliver Lane

Chez Le sport c’est pour la vie, l’inclusion est considérée comme non négociable. Nous nous efforçons continuellement d’aider les organisations de sport et d’activité physique au pays à être plus inclusives pour tous les parcours et participants. Ça comprend les athlètes trans, les bénévoles trans et les entraîneurs trans.

« Pour les personnes transgenres, le sport et l’activité physique peuvent être un défi. C’est important de les intégrer dans la catégorie à laquelle ils s’identifient. Les organisations sportives et les écoles doivent rapidement développer des politiques qui appuient et favorisent leur intégration, » mentionne Kim Samson, qui représente la communauté LGBTQ au Comité d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité (EDIA) de Le sport c’est pour la vie.

« Ils sont encore trop peu nombreux à établir ces politiques au pays. Le guide pour la création d’environnements inclusifs pour les participants transgenres dans le sport canadien, mis au point par le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, est un bon point de départ pour comprendre les recherches, les bonnes pratiques et les enjeux actuels liés à l’inclusion des personnes trans. »

Pour plus d’information sur l’inclusion des personnes trans, visitez les sites ci-dessous.

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