Golf Ontario priorise la confiance et les relations avec un modèle régional de développement durable

Golf Ontario mène présentement une stratégie régionale de développement durable de quatre ans dans trois secteurs de la province, et prévoit en poursuivre l’expansion après la fin du projet pilote. Le projet vise à réunir des organisations sportives nationales, provinciales et locales pour collaborer et intégrer les principes du Développement à long terme par le sport et l’activité physique.

« C’est quelque chose dont le système sportif, particulièrement le milieu du golf, avait grandement besoin, et nous sentons que notre succès en tant qu’organisme sportif provincial et qu’industrie nécessite de prendre soin des participants au niveau des clubs », a dit Kyle McFarlane, directeur des opérations de golf chez Golf Ontario.

Son organisation supervise actuellement plus de 480 terrains de golf et 94 000 golfeurs amateurs, ce qui représente parfois un défi en termes de communication et de collaboration. La stratégie régionale de développement durable vise à éliminer ces embûches, rapprochant les installations de leur organisme provincial de sport (OPS), Golf Ontario, et de leur organisme national de sport (ONS), Golf Canada. Elle propose des ressources en matière de personnel et de programmes, et elle encourage les clubs à travailler ensemble pour créer des initiatives régionales qui profitent à tous.

« Notre objectif est de nous concentrer sur une région de l’Ontario et de mettre sur pied un petit groupe ou une petite communauté de spécialistes du golf qui réunit tous les intervenants. C’est une nouvelle incursion pour nous, où les OPS sont directement sur le terrain avec les clubs pour créer un environnement où tout le monde a son rôle à jouer », dit-il.

« Il ne s’agit pas d’une approche verticale. C’est une structure qui bouillonne à partir du bas, où les clubs partagent leurs défis, puis agissent en tant que facilitateurs et offrent les ressources qui répondent aux besoins particuliers d’une certaine communauté. »

Selon McFarlane, c’est en quelque sorte un mariage.

« C’est comme dans un couple, où vous voulez peut-être acheter une première maison où avoir des enfants, ce genre de décisions qui changent une vie, mais qui ne se prennent pas après le premier rendez-vous. Quand la confiance est bien installée, la relation devient plus facile. Les murs tombent et vous pouvez partager et prendre des risques ensemble », dit-il.

La première fois que le modèle a été présenté, Golf Ontario devait trouver l’équilibre entre les « guerres de clochers » et la confiance, puisque les installations ne savaient pas si elles devaient protéger ou partager volontairement leurs ressources avec d’autres organisations de la région. » Il a fallu les convaincre qu’une stratégie collective était la meilleure façon d’aller de l’avant.

Carolyn Trono, la directrice du sport de qualité de Le sport c’est pour la vie, n’était pas surprise d’apprendre qu’au début les gens étaient réticents vis-à-vis de cette nouvelle approche, mais elle félicite Golf Ontario d’être allé de l’avant.

« Nous observons cela dans beaucoup d’organisations, où le gagne-pain des organisations provient de la participation et des abonnements », dit-elle. « Et en affaires, il y a souvent de la compétition, découlant du principe de la rareté. »

Maintenant que Golf Ontario suit ce plan depuis plusieurs années, ils commencent à observer que certaines de leurs idées et stratégies portent fruit. Beaucoup de ces changements sont subtils, mais leurs retombés peuvent être multiples. Les employés passent d’une organisation à l’autre, et les installations travaillent ensemble sur des projets communs. Ils travaillent avec les installations pour établir des relations de confiance avec l’OPS et les autres organisations, puis ils entrent dans ce qu’ils appellent le parcours d’installations en partenariat.

« L’idée derrière cette collaboration et ce modèle relationnel part du principe que tout repose sur le partage des meilleures pratiques. Ainsi, si une installation fait quelque chose de mieux qu’une autre, pourquoi ne faisons pas tous comme elle? » a-t-il dit, en mentionnant l’un des principes fondamentaux du DLT 3.0 : l’harmonisation des actions au bénéfice des participants.

Grâce à ce projet, quelques-uns des programmes offerts sont maintenant réservés aux femmes, aux nouveaux arrivants ou aux jeunes. Ça vient combler directement certaines lacunes identifiées en termes d’abonnement dans l’industrie, en se basant sur des données et des recherches. Et parce qu’ils disposent maintenant des chiffres pour justifier leurs demandes, les installations peuvent prendre les bonnes décisions à partir de faits vérifiables. Ils ont aussi constaté une hausse du nombre de participants depuis le début de la pandémie, puisque d’autres sports se sont vus être interdits.

« On observe présentement un pic au niveau des nouveaux golfeurs, et surtout chez les jeunes. Si vous regardez la pyramide sportive habituelle, elle commence avec un grand nombre de jeunes qui commencent en bas âge, puis qui décrochent à mesure qu’ils vieillissent, mais pour le golf, c’est le contraire. Le golf a toujours attiré plus de participants à mesure qu’ils vieillissent parce que c’est un sport auquel ils peuvent jouer toute leur vie. Nous essayons d’élargir la base de notre pyramide en attirant un plus grand nombre de jeunes à un plus jeune âge. »

Les progrès réalisés par Golf Ontario ont fait tourner les têtes d’un bout à l’autre du pays. Selon Trono, c’est exactement le type d’implantation qu’elle aimerait observer dans d’autres organisations.

« C’est une excellente approche du développement sportif où il y a une écoute authentique et des actions basées sur les besoins des gens au niveau local », dit-elle. Nous avons hâte d’avoir d’autres nouvelles de Golf Ontario et de partager comment cette approche peut améliorer l’expérience du golf pour tous. »

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