Des experts canadiens donnent vie aux principes du développement à long terme en Islande

André Lachance, un expert de Le sport c’est pour la vie, présente depuis plusieurs années les principes canadiens du développement à long terme, en se rendant à des endroits de plus en plus éloignés. Il ne cesse d’être surpris par l’enthousiasme des pays scandinaves lorsqu’il parle du développement à long terme. À plusieurs égards, ils implantent ses principes plus rapidement que leurs homologues canadiens.

« Tout a commencé à Stockholm au printemps 2018, quand j’ai animé un atelier organisé par la Confédération suédoise des sports. Ragnhildur Skúladóttir m’a alors demandé de me pencher sur les fédérations sportives islandaises, et j’ai saisi l’opportunité », déclare M. Lachance.

« En deux jours, j’ai examiné la structure de leurs compétitions, nous avons parlé de la compétition significative, et nous avons abordé les façons d’apporter des changements au système afin de mieux servir le développement de l’athlète. J’ai toujours cru que les entraîneurs enseigneront en fonction de leur système. Si le système est mauvais, ils prennent alors de mauvaises décisions. C’est l’angle sous lequel j’ai fait ma présentation. »

Vingt personnes provenant de dix organisations différentes ont participé à l’atelier, sous la gouverne de l’Association des sports et olympiques d’Islande. M. Lachance était très heureux de constater leur engouement.

« Je n’arrivais pas à croire à quel point ils étaient ouverts d’esprit. Ce qui fait leur réussite, notamment pour le soccer, c’est leur culture. Ils sont bons pour identifier ce qui fait leur succès en tant qu’organisation, et excellents lorsqu’il s’agit de remédier à un problème. Ils n’ont pas attendu pour se mettre au travail.

Mme. Skúladóttir a hâte de constater l’impact de cette rencontre. « L’impact de l’atelier sur les participants ou sur leurs organisations est présentement difficile à évaluer, mais nous espérons que le format des compétitions sera modifié, notamment en ce qui a trait aux jeunes athlètes. Le temps nous le dira, et notre association fera un suivi pour cet atelier », dit-elle.

Lachance a parfois l’impression de se contredire, en voyant un si grand enthousiasme pour des idées canadiennes dont l’implantation est pourtant problématique au Canada.

« C’est à la fois génial et triste parce que j’aimerais que nous fassions comme ça ici. Nous avons une tonne d’employés compétents et de merveilleuses ressources mais, la plupart du temps, ils ne sont pas utilisés à leur plein potentiel, tandis que d’autres peuvent implanter ces outils dès qu’ils mettent la main dessus.

Quand il s’agit de véhiculer ces idées, il est mieux d’être bienveillant.

« En ce qui me concerne, la coopération est la nouvelle compétition. »

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