Les cinq éléments de base de l’entraînement et de la performance sont l’endurance, la force, la vitesse, les habiletés et la flexibilité (souplesse) (Dick, 2007).
1. Endurance
- Le moment opportun pour développer cette composante survient au début de la poussée de croissance à l’adolescence. L’entraînement de la capacité aérobie est recommandé avant l’atteinte du pic de croissance rapide-soudaine. La puissance aérobie doit être abordée de manière progressive après le pic de croissance rapide-soudaine lorsque le taux de croissance diminue.
2. Force
- Chez les filles, la période critique se situe immédiatement après le pic de croissance rapide-soudaine ou au début de la ménarche, alors que chez les garçons ce moment survient de 12 à 18 mois après l’atteinte du pic de croissance rapide-soudaine.
3. Vitesse
- Pour les garçons, la première période critique d’entraînement de la vitesse a lieu entre 7 et 9 ans, et la seconde entre 13 et 16 ans. Pour les filles, les périodes critiques se situent entre 6 et 8 ans, et entre 11 et 13 ans.
4. Habiletés
- Les possibilités optimales de développement des habiletés ont lieu entre 9 et 12 ans pour les garçons, et entre 8 et 11 ans pour les filles, ou plus précisément avant le début de la poussée de croissance de l’adolescence (les années pendant lesquelles les jeunes ont soif de développer des habiletés).
5. Flexibilité (Souplesse)
- La période optimale d’entraînement de la flexibilité se situe entre 6 et 10 ans pour les deux sexes. Bien que l’entraînement de la souplesse durant la puberté donne de bons résultats, une attention particulière devrait être portée sur la souplesse durant la poussée de croissance de l’adolescence en raison des pressions imposées aux muscles, aux ligaments et aux tendons par la croissance rapide des os.
Cinq autres éléments de base sont ciblés comme étant importants afin de concevoir un plan complet et global pour développer les athlètes. Les voici :
6. Structure/Stature
- La stature est la taille d’une personne. En ce qui a trait à l’entrainement et à la performance, il s’agit du processus au moyen duquel l’instructeur, l’entraîneur, l’enseignant ou le parent consigne des mesures régulières avant, pendant et après la maturation. L’objectif est d’assurer le suivi de la croissance et de cibler le début de la poussée de croissance de l’adolescence et le pic de croissance rapide-soudaine, et de déterminer si la maturation de l’athlète est hâtive, moyenne ou tardive. Le suivi de la stature à titre de guide pour l’âge de développement permet de planifier en fonction des périodes critiques (Viru, 1995; Viru et al., 1998; Viru et al., 1999) de développement physique (endurance, force, vitesse et souplesse) et des habiletés. Les mesures devraient être prises tous les trois mois – la taille debout et assis et la longueur des bras. (Pour plus de renseignements, consultez Le suivi de la croissance : un aspect important du développement à long terme du participant/athlète – Ressources d’ACSV).
7. Étude
- Les demandes de l’école doivent être prises en compte dans l’élaboration d’un programme d’entraînement efficace. Celles-ci incluent l’intégration des cours et des tâches scolaires, les pressions découlant de l’école et les dates des examens. Lorsque c’est possible, les voyages aux fins des compétitions et les camps d’entraînement devraient être complémentaires aux dates des activités scolaires .
8. (p)Sychology – Mental Fitness
- Dès le jeune âge, les athlètes peuvent être initiés aux concepts et stratégies qui sous-tendent le développement de l’aptitude mentale. On commence par leur présenter les principes de base en matière d’attitude, de concentration positive et d’imagination, tout en soulignant l’importance de l’effort et du plaisir. À mesure qu’ils évoluent au sein des sept stades du développement à long terme, les athlètes commencent à acquérir et à développer les habiletés et stratégies mentales qui peuvent les aider à faire face à des pressions et à des exigences de compétition de plus en plus importantes. L’acquisition de l’aptitude mentale est un processus dynamique qui fluctue selon :
- le temps et l’énergie que l’athlète consacre au développement de ses habiletés et attributs mentaux;
- l’ouverture dont l’athlète fait preuve vis-à-vis de l’autoapprentissage et de la réflexion sur les expériences de compétition.
- Pour que les athlètes aient la possibilité de développer pleinement leur potentiel de performance personnel, il est impératif d’incorporer le développement de l’aptitude mentale à leur développement à long terme.(Pour plus de renseignements, consultez L’aptitude mentale dans le développement à long terme de l’athlète – Ressources de Le sport c’est pour la vie).
9. Nutrition
- L’entraînement, la participation au sport, l’activité physique et la compétition peuvent entraîner beaucoup de fatigue chez les athlètes. La récupération est le processus par lequel le corps se libère lui-même de la fatigue. Le corps s’adapte au stimulus d’entraînement et retrouve la capacité de produire de la force, de l’endurance et de la puissance requise pour d’autres entraînements, compétitions ou activités physiques.
- Diverses méthodes et modalités peuvent être prises pour faciliter le processus de récupération et aider l’athlète à retrouver sa capacité de répondre aux demandes répétées liées à l’entraînement, à la participation ou à la compétition, notamment la nutrition, l’hydratation, le repos, le sommeil et l’utilisation de techniques, comme les massages, les bains alternés, les bains de glace et les jets d’eau chaude. La nécessité et l’utilisation de stratégies de récupération particulières ainsi que la fréquence à laquelle elles devraient être utilisées varient en fonction du stade de développement à long terme et du niveau de compétition de l’athlète.
- La gestion optimale du processus de récupération nécessite aussi qu’une attention soutenue soit portée aux autres activités de la vie courante de l’athlète non liées au sport. Elles peuvent demander aussi beaucoup d’énergie et représenter des sources importantes de fatigue et de stress.
- Une mauvaise planification, un entraînement excessif et la participation à un trop grand nombre de compétitions peuvent causer une fatigue très importante. Le même résultat peut être obtenu étant donné la gestion inopportune du processus de récupération de l’athlète. (Pour plus de renseignements, consultez La récupération et la régénération dans le développement à long terme de l’athlète – Ressources de Le sport c’est pour la vie).
10. Socio-Culturel
- La socialisation au moyen du sport décrit la sous-culture du sport dans un sport en particulier. Les sous-cultures des sports sont très diversifiées; pensons seulement aux différences entre les sous-cultures du rugby, de la gymnastique, du soccer ou de la natation. Il est important que les entraîneurs et les parents fassent attention à la dynamique de groupe dans chaque sousculture du sport puisqu’elle peut créer une culture de l’abus ou de l’intimidation. La formation à l’éthique devrait être incluse dans les plans d’entraînement et de compétition à tous les stades du développement à long terme.
- En général, les activités socioculturelles ne sont pas des distractions négatives ni n’interfèrent avec les activités d’entraînement et de compétition. Elles représentent une contribution positive au développement du participant en tant que personne.
Pour lire l’intégralité de la ressource Développement à long terme par le sport et l’activité physique 3.0, cliquez ici.