Quand les enfants découvrent la joie de bouger : le partenariat gagnant entre Alex House et Le sport c’est pour la vie
Surrey/White Rock, C.-B. — Le premier jour où les entraîneur·e·s de rugby sont arrivés à Alex House, la plupart des enfants n’avaient jamais entendu parler de ce sport. Beaucoup semblaient sceptiques. Mais à la deuxième semaine, quelque chose de magique s’est produit : les entraîneur·e·s couraient, transpiraient et riaient avec les enfants, et l’énergie était absolument contagieuse.
« À la fin, les enfants étaient complètement embarqué·e·s », raconte Breanna Timoffee, superviseure du programme KP et responsable de la littératie physique à Alex House, en repensant aux enfants qui sont passé·e·s de curieux·euses à complètement engagé·e·s. « Les entraîneur·e·s n’enseignaient pas seulement — tout le monde jouait ensemble. »
Cette transformation s’est produite dans tout le réseau d’Alex House grâce à un partenariat avec l’initiative Bouger tout au long de la vie (Move for Life – MFL) de Le sport c’est pour la vie. C’est la preuve que lorsqu’on offre aux enfants les bonnes occasions, l’apprentissage ne se limite pas aux habiletés — bouger devient un vrai plaisir.
Une maison de quartier avec de grands rêves
Alex House, ce n’est pas seulement de la garde d’enfants — c’est un lieu de construction communautaire. En tant que maison de quartier desservant Surrey/White Rock et membre de l’Association of Neighbourhood Houses of BC, Alex House crée des espaces où des personnes de tous horizons peuvent apprendre, grandir et s’épanouir ensemble.
L’organisation offre des programmes familiaux, des espaces jeunesse, des événements communautaires et du soutien individuel, le tout guidé par un engagement envers l’inclusion et l’équité. Dans le cadre de cette mission, le partenariat MFL s’attaque à un enjeu fondamental : aider chaque enfant à développer la confiance et les habiletés pour rester actif·ive toute sa vie.
Grâce à cette initiative, Alex House a initié plus de 80 enfants au tennis et au rugby grâce aux partenaires sportifs MFL, Tennis BC et Bayside Rugby Club. Quatre-vingts pour cent d’entre eux n’avaient aucune expérience préalable dans ces sports. Dix éducateur·trice·s de la petite enfance ont reçu une formation pour animer ces activités.
Le secret : commencer par les éducateur·trice·s
Timoffee a rapidement découvert la clé du succès : « Si les éducateur·trice·s ne sont pas enthousiastes à propos de la littératie physique, ça n’arrive pas. Nous commençons par susciter leur enthousiasme, car ce sont eux et elles qui donnent vie au mouvement pour les enfants. »
Cette approche a transformé la façon de faire. Plutôt que d’implanter simplement un programme, la mentore Physical Literacy for the Early Years, Dre Dawne Clark, travaille directement avec les responsables de la littératie physique d’Alex House, offrant une formation continue pour renforcer leur confiance et leurs compétences motrices.
Le personnel participe aux formations sur la littératie physique de Le sport c’est pour la vie et au programme Appetite to Play de la C.-B. Il dispose maintenant d’un guide d’activités pour les jours de pluie contenant plus de 20 activités extérieures — prouvant que la célèbre pluie de Vancouver ne peut pas arrêter l’apprentissage actif.
De « C’est quoi le rugby ? » à « Est-ce qu’on peut rejouer ? »
Les programmes sportifs de cet été ont mis en lumière l’impact de ce partenariat. Grâce au financement de MFL, des entraîneur·e·s professionnel·le·s de tennis et de rugby ont initié 80 enfants à des sports que la plupart n’avaient jamais essayés.
Les séances de tennis en juin portaient sur la coordination œil-main et les habiletés de raquette. Mais c’est le rugby qui a véritablement captivé l’imagination. En quatre semaines de séances bihebdomadaires, les enfants sont passé·e·s de « C’est quoi le rugby ? » à supplier d’y rejouer.
La différence? Des entraîneur·e·s pleinement impliqué·e·s. Au lieu de rester sur les lignes de côté à donner des consignes, ils couraient, passaient le ballon et célébraient avec les enfants.
Les parents ont rapidement remarqué le changement. « C’est tellement génial qu’ils essaient des sports qu’ils n’auraient jamais à l’école », a confié un parent à Timoffee. Un autre a ajouté : « Mon fils joue au rugby avec Bayside et il adore ça. C’est tellement bien que l’équipe puisse venir à notre garderie et enseigner ces sports ici. »
Bayside Rugby, un partenaire apprécié de MFL, a joué un rôle clé dans la réussite des séances. Les entraîneur·e·s de tennis ont été fourni·e·s par Tennis BC.
Un impact bien au-delà du sport
Les bienfaits dépassent largement l’apprentissage du lancer de ballon ou du coup droit de tennis. Dans l’ancien, plus petit site d’Alex House, Timoffee a travaillé avec quatre éducateur·trice·s pour augmenter considérablement le temps de jeu extérieur — souvent bien au-delà des exigences de permis.
Ce qui avait commencé comme un simple ajout de 15 à 30 minutes par jour s’est transformé en un changement majeur. Les éducateur·trice·s ont commencé à planifier de plus longues promenades, à prolonger le temps de jeu dans la cour et même à amener du matériel artistique et des jouets comme des blocs Magna-Tiles à l’extérieur. Le personnel a collaboré étroitement avec les familles pour s’assurer que chaque enfant avait un imperméable, de la crème solaire et un chapeau, ce qui a facilité l’engagement à être dehors par tous les temps.
Rapidement, certains programmes passaient de 2 à 4 heures par jour à l’extérieur. Les résultats ont été évidents : les enfants étaient plus actifs·ives, régulaient mieux leurs émotions et interagissaient plus positivement avec leurs pairs et les éducateur·trice·s. Les repas étaient pris avec plus d’appétit, les siestes étaient plus profondes et l’atmosphère générale de la classe devenait plus calme.
« Quand les enfants passent vraiment du temps à être actifs dehors, tout le reste fonctionne mieux », explique la Dre Dawne Clark. « On sent la différence dans la façon dont le groupe vit sa journée. »
Construire quelque chose qui dure
Alex House gère un réseau impressionnant : 9 pôles, 19 emplacements, plus de 100 membres du personnel et entre 700 et 900 places pour enfants, de la petite enfance jusqu’à 12 ans. Avec Ling Hao comme nouvelle gestionnaire du développement du curriculum, l’organisation étend maintenant ces réussites à l’ensemble de son réseau.
« On nous a offert cette magnifique occasion grâce à MFL, » a réfléchi Dre Dawne Clark. « Nous travaillons maintenant à en faire une partie durable de ce que nous faisons. »
L’équipe planifie déjà les prochaines étapes. Elle espère introduire le soccer à Alex House cet automne — un sport que la plupart des enfants connaissent et aiment. Elle ajoute aussi du matériel comme des ensembles de pickleball pour continuer à développer les compétences en tennis longtemps après la fin des séances d’entraînement.
Un modèle pour toutes les communautés
Pour Alex House, la littératie physique est directement liée à la construction communautaire. Tout comme l’organisation dessert les familles, les jeunes et les aîné·e·s, ce travail développe des habitudes et de la confiance qui durent toute la vie.
Ce partenariat démontre que lorsque l’on investit d’abord dans les éducateur·trice·s, que l’on crée des expériences joyeuses pour les enfants et que l’on s’engage dans un changement à long terme, la magie opère. Des centaines d’enfants découvrent la joie de bouger et gagnent en confiance grâce à des sports qu’ils et elles n’auraient peut-être jamais essayés autrement.
Comme le dit Timoffee : « Nous bâtissons une culture où le mouvement fait partie de la vie quotidienne — pour tout le monde. » Voilà une vision vers laquelle il vaut la peine d’avancer.
Le projet Bouger tout au long de la vie est financé par la Peace Arch Hospital Foundation.