Célébrer la littératie physique des autochtones

Bien que chaque école autochtone ait ses propres besoins, une chose qui caractérise l’ensemble du système scolaire est la difficulté de convaincre l’administration et les professeurs d’accorder davantage de périodes pour le mouvement et la littératie physique. Dans l’axe d’un projet visant à changer cette situation, Le sport c’est pour la vie publie sept vidéos afin de célébrer le travail accompli par différentes écoles autochtones au Canada.

« Pour ce projet, chaque école pouvait compter sur un mentor en littératie physique à temps plein. Dans certains cas, c’était un professeur qui enseignait déjà à l’école, et pour d’autres, c’était une personne de l’extérieur. Ils étaient principalement là pour réaliser des programmes d’activités physique, puis graduellement pour influencer et améliorer la programmation, » a dit Lea Wiens, coordonnatrice de projets chez Le sport c’est pour la vie.

« Le mentor a pu travailler avec l’école pour influencer l’achat d’équipement et l’offre de cours appropriés à chaque groupe d’âge. Chaque école a offert de la formation à son personnel, et tous les enseignants ont pu apprendre de nouvelles façons de réfléchir à la littératie physique. »

C’est Greg Henhawk, le gestionnaire des projets autochtones de Le sport c’est pour la vie, qui a supervisé le projet, en collaboration avec le Cercle sportif autochtone. Alors  que les mentors se mettaient au travail, il a préconisé une approche popularisée par David Epstein dans son livre Range. Plutôt que d’identifier les étapes importantes et d’essayer de les reproduire d’un environnement à l’autre, les professeurs ont adapté de façon organique leur approche en se basant sur les réponses des étudiants.

« La réponse que nous avons perçue est qu’ils voulaient que ce programme se poursuive après la première année, et qu’il perdure aussi pour plusieurs années encore. Plutôt que de simplement se fier à un seul plan général, notre approche a plutôt consisté en plusieurs expériences contrôlées. Et après, lorsque nous avons fait les rencontres de suivi, il était clair que les étudiants en ont tiré de bonnes leçons, » dit-il.

« Quand on pense aux révélations qu’ils ont vécues, il ne s’agit pas de gros indicateurs mesurables. C’est un ensemble de petites habiletés apprises qui a créé quelque chose de plus grand. C’est ainsi que nous modelons la littératie physique, tout comme la littératie tout court : quand vous maîtrisez une habileté, elle s’ajoute aux autres habiletés déjà acquises et peut ainsi s’intégrer à la vie quotidienne. À la naissance, vous ne savez pas marcher, il faut commencer par ramper. »

Selon M. Henhawk, même les communautés qui se disent traditionnelles ont été influencées par le colonialisme. Alors, même si elles veulent s’accrocher aux pédagogies de l’ancienne école, les professeurs ont pu montrer comment les nouvelles méthodologies vantées par Le sport c’est pour la vie sont un ajout précieux. En ses propres mots, « vous ne pouvez revenir dans le temps. »

Maintenant que le projet est terminé, les vidéos documentant les progrès réalisés sont prêts à être partagés dans les communautés des Premières nations. Elles sont maintenant disponibles sur Vimeo, et Mme Wiens espère qu’elles encourageront de nouvelles communautés à s’inscrire.

« L’objectif des vidéos est de générer un intérêt autour de ce qui est possible pour que d’autres écoles commencent à voir la littératie physique comme un important vecteur d’amélioration de la santé physique et mentale de leurs étudiants. »

jusqu'à l'ouverture du Sommet Le sport c'est pour la vie 2025!

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