Le sport c’est pour la vie célèbre le mois du patrimoine asiatique
Pour Annie Lau, coordonnatrice des opérations sénior de Le sport c’est pour la vie, le mois du patrimoine asiatique est une importante période de réflexion. C’est le temps de célébrer sa culture, d’exprimer à quel point elle est fière de ses origines, et de s’engager à dénoncer et à lutter contre le racisme anti-asiatique au Canada.
« Le mois du patrimoine asiatique représente tous les Canadiens d’origine asiatique, nos cultures, nos traditions et notre histoire. C’est une célébration de nos origines et de notre histoire, qui nous ont amenés jusqu’ici. Spécialement depuis l’an passé, il est particulièrement important de dénoncer le racisme anti-asiatique, une lutte qui me touche plus que jamais », dit-elle.
« Il est si important de vivre dans un milieu diversifié, exempt de racisme et de discrimination, parce que la mosaïque culturelle canadienne ne serait pas aussi riche sans les Canadiens d’origine asiatique. Encourageons le multiculturalisme parce que le Canada n’est qu’un seul pays parmi tous les autres, et je crois que nous devrions montrer l’exemple. »
Annie a été chanceuse tout au long de sa carrière sportive, car le fait d’être d’origine asiatique ne l’a pas empêchée de pratiquer le volleyball. Elle a joué pour une équipe universitaire et l’équipe nationale des sourds, où elle ne s’est jamais sentie discriminée. Cependant, depuis la COVID-19, les choses ont changé.
« Il arrive que des gens me regardent bizarrement parce que je suis asiatique. Ça me rend inconfortable et j’ai le sentiment de ne plus être en sécurité quand je sors seule. Je sais que je ne suis pas la seule à le vivre, mais c’est pénible. Ce n’est pas comme ça que je veux vivre mon quotidien. C’est un problème à part entière, pas seulement au Canada, mais aussi ailleurs dans le monde, » dit-elle.
« En 2020, la Colombie-Britannique a signalé le plus haut taux de racisme anti-asiatique [au Canada], et c’est dans cette province que je réside présentement. Je m’inquiète pour ma famille et mes amis asiatiques, et spécialement pour ma sécurité en raison des problèmes de communication liés au port du masque obligatoire. Asiatique ou pas, nous ne sommes pas différents, peu importe notre origine ethnique. Et ça comprend des gens comme moi qui vivent avec une limitation. Nous faisons tous partie de la même grande famille. »
Cette année, Annie est apparue dans un message d’intérêt public disponible sur YouTube. Elle espère que ça incitera les gens à réfléchir.
« Nous sommes tous dans le même bateau. Le racisme anti-asiatique n’est pas acceptable, spécialement en cette période de pandémie, peu importe où et quand il se produit, » dit-elle.
C’est pourquoi elle est fière de faire partie du Comité d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité (EDIA) de Le sport c’est pour la vie. Faisant maintenant partie de l’organisation depuis six ans, elle a elle-même constaté le pouvoir de l’inclusion et elle est reconnaissante de pouvoir défendre ces valeurs au nom de groupes en quête d’équité du milieu du sport et de l’activité physique.
« Je reconnais le soutien continu de Le sport c’est pour la vie et leur engagement envers l’inclusion et l’accessibilité. Le fait d’être une personne vivant avec une limitation et de faire face au racisme anti-asiatique est difficile pour moi, spécialement pour ma santé mentale. Je suis très heureuse de souscrire à cet engagement pour faire une différence. »