Volleyball BC accueille des personnes nouvellement arrivées au Canada
Volleyball BC lance un projet à multiples facettes pour augmenter le nombre de personnes nouvellement arrivées au Canada dans le sport. L’organisme enregistre d’ailleurs déjà des réussites grâce à ses projets pilotes et à ses camps d’été. Ce projet fait partie d’un plan stratégique plus vaste lancé par l’organisme provincial de sport au début de 2021. L’objectif est de promouvoir la diversité et l’inclusion dans la gouvernance, les programmes et les activités. Il s’agit aussi d’offrir des possibilités de participer aux jeunes et aux adultes qui, autrement, n’en auraient peut-être jamais l’occasion.
« L’idée est de donner la chance aux personnes qui n’ont jamais pratiqué notre sport de le faire. Le volleyball peut être pratiqué à l’intérieur, sur le gazon, à la plage… c’est vraiment un sport divertissant. Je dirais même que vous n’avez pas vraiment besoin d’un filet, mais comme c’est un sport qui demande des compétences précises, si vous n’avez jamais eu la chance de les développer, jouer pour la première fois pourrait s’avérer une expérience difficile. Nous enseignons donc aux participants et aux participantes les compétences de base pour qu’ils et elles puissent jouer avec confiance et participer pleinement », a déclaré Kiruthika Rathanaswami, gestionnaire des programmes pour adultes chez Volleyball BC.
Financé par Sport BC et par la province de la Colombie-Britannique, Volleyball BC s’est associé à des organismes communautaires et d’immigration et a mené à bien deux projets pilotes. L’un d’eux, un programme de plein air qui se déroulait à Vancouver-Sud, a été mis sur pied en partenariat avec la South Vancouver Neighborhood House et était destiné aux jeunes de l’Asie du Sud et des Philippines. Le deuxième, qui s’est tenu à Richmond, a été lancé en partenariat avec Richmond Multicultural Community Services. Les participants et participantes étaient des enfants qui parlaient le cantonais, le mandarin ou l’arabe. Des entraîneurs et des entraîneuses, qui parlaient l’une des langues des personnes participantes, ont été embauchés et ont suivi le cours : Welcome to Canada: Engaging Newcomers in Sport and Physical Activity. Malgré les barrières linguistiques et culturelles, de nombreuses personnes s’y sont inscrites et les deux programmes ont été une réussite.
« Ce fut une expérience positive autant pour les personnes participantes que pour les entraîneurs et les entraîneuses. Les enfants ont tissé des liens et se sont fait des camarades. Ils ont pu s’exprimer librement dans leur langue avec les autres enfants et entraîneurs, ils ont augmenté leur niveau de confiance et souhaitent maintenant aussi jouer à l’école », a déclaré Kiruthika.
« Les entraîneurs, eux, ont enrichi leurs propres connaissances en matière d’entraînement en travaillant avec ces groupes, et ils ont joué le rôle de modèles auxquels les participants pouvaient s’identifier au regard de leur propre culture. »
Quelques autres programmes pilotes sont prévus plus tard cette année dans d’autres régions comme à Victoria, dans le Nord de la Colombie-Britannique et dans la vallée de l’Okanagan.
« Nous essayons de déterminer comment nous pouvons soutenir ce programme et comment nous pouvons mettre ces jeunes en contact avec d’autres clubs de volleyball et leur offrir d’autres occasions dans la province. La question est de savoir comment combler cette lacune », a-t-elle expliqué.
Les deux partenariats à Vancouver Sud et à Richmond se poursuivront jusqu’en 2022, tandis qu’un autre camp pour personnes nouvellement arrivées est actuellement offert à Richmond et soutenu par le Fonds d’aide au sport de Bon départ. Ce projet a été sélectionné par Le sport c’est pour la vie et par Femmes et sport au Canada comme l’un des trois projets visant à mettre en œuvre un sport communautaire équitable et de qualité pour les nouvelles arrivantes.
Volleyball BC est toujours à la recherche de nouveaux groupes à accueillir, la priorité étant accordé aux communautés ayant souvent été négligées ou exclues dans le passé. Dans cette optique, ils se sont montrés ouverts aux suggestions de leurs communautés.
« L’été dernier, dans le cadre de notre projet pilote pour les personnes nouvellement arrivées, l’un de nos entraîneurs nous a fait savoir que les jeunes sud-asiatiques aimeraient avoir un programme réservé aux jeunes femmes uniquement. Grâce à ce projet, nous espérons répondre aux besoins des jeunes filles et offrir du volleyball et du mentorat de qualité aux nouvelles arrivantes », a-t-elle déclaré.
« Nous voulons donner les moyens à ces femmes et ces filles de participer, et intégrer des entraîneuses, des arbitres et des athlètes qui ont réussi pour qu’elles puissent partager leurs expériences et leurs histoires. L’un des objectifs est de recruter plus d’entraîneuses et de femmes arbitres. Grâce à ce programme de mentorat, les personnes nouvellement arrivées acquerront non seulement les compétences physiques du volleyball, mais profiteront aussi d’autres facettes du sport, comme un emploi et des possibilités de carrière. »
Tous ces programmes adhèrent aux principes du Développement à long terme par le sport et l’activité physique.
Chacun présente un défi unique et exige une réflexion audacieuse pour maintenir l’engagement des femmes et des filles. Pour chaque nouveau projet pilote, le personnel de direction, les entraîneurs et les entraîneuses apprennent des stratégies à implanter sur la façon d’aborder les programmes dans l’avenir.
« L’une des nombreuses forces du projet entrepris par Volleyball BC et la South Vancouver Neighbourhood House est le soin et la considération qu’il porte à l’égard du développement des compétences, qui va bien au-delà du terrain de jeu. L’équipe de projet a vraiment adapté son approche pour répondre aux besoins des nouvelles arrivantes et des jeunes femmes, et je suis très heureuse de voir les effets de ses efforts sur l’amélioration de l’accessibilité et de l’engagement à long terme dans le volleyball », s’est réjouie Francesca Jackman, responsable des initiatives stratégiques chez Le sport c’est pour la vie.
« Ils n’ont pas procédé comme si une seule approche allait fonctionner pour chaque communauté », a-t-elle fait remarquer. « Chaque projet a été différent et a pris en compte les obstacles uniques auxquels les groupes de personnes nouvellement arrivées font face. De plus, l’approche collaborative avec les organismes a joué un rôle essentiel dans ce processus. Nous sommes impatients d’en connaître les suites. »
Selon Kabir Hosein, directeur des opérations et des initiatives stratégiques, il ne s’agit pas seulement de volleyball.
« Un sport de qualité repose sur trois principes : offrir les bons programmes, par du personnel qualifié, dans des environnements sains. Volleyball BC a démontré que des programmes qui s’inscrivent dans un véritable désir d’inclure les personnes nouvellement arrivées et de favoriser leur autonomie grâce au développement des habiletés, ce qui crée ainsi un sentiment d’appartenance, peuvent générer des retombées durables dans ces communautés. »