Le programme Free Footie connaît une croissance exponentielle

Lorsque Tim Adams a fondé Free Footie, un programme parascolaire inclusif conçu pour les jeunes marginalisés d’Edmonton, il a choisi un nom à double signification.

« L’intention principale était de souligner que le programme est gratuit, mais je voulais également libérer ce jeu. En dehors de l’Amérique, le nom original pour désigner le soccer est football, et je voulais libérer le terme football et le redonner aux gens », a dit M. Adams à Le sport c’est pour la vie.

« C’était un concept assez simple, faisant en sorte que le sport soit inclusif et pour tous, et à partir de cette petite idée, le programme a littéralement explosé ».

Free Footie existe depuis maintenant 11 ans, et il est passé pendant cette période d’une seule équipe à près de 60. De plus, le programme propose maintenant du basketball, du hockey de rue, du football américain et un petit projet pilote de rugby. En collaboration avec des écoles, le programme se sert d’un index de vulnérabilité sociale fourni par leurs conseils d’administration pour déterminer lesquelles seraient disposées à devenir partenaires. Des données des services d’immigration sont également utilisées pour identifier les nouveaux arrivants, les réfugiés et d’autres groupes qui pourraient profiter d’un peu de temps de jeu.

Il ne s’agit pas seulement de leur offrir un terrain et une balle pour jouer. M. Adams doit aussi trouver les bons mentors, bâtir des relations avec les communautés et développer les capacités organisationnelles. Puis arrive la grande question du financement. Bien que ce soit un processus qui prenne beaucoup de temps, et qui est parfois stressant, ça commence à porter fruit. Il a récemment participé au Sommet Le sport c’est pour la vie à Gatineau pour partager certaines des réussites du programme dans le cadre d’une table ronde.

Les témoignages de parents qu’il a entendus sont l’inspiration qui lui permet de continuer.

« Récemment, une mère m’a appelé pour me faire part de son inquiétude quant à son enfant qui côtoyait le milieu des gangs, me disant qu’elle ne savait pas trop quoi faire. Puisqu’il aimait le soccer, elle l’a convaincu de pratiquer ce sport, et ce petit geste l’a remis sur la bonne voie », dit-il.

« Il se tient maintenant avec des camarades plus positifs et il participe aux activités familiales. Ces histoires arrivent très régulièrement. Le sport contribue réellement à la santé psychologique, et nous parlons toujours de l’athlète, mais nous devrions parler de l’enfant et de l’impact que ce programme peut avoir sur la vie d’une personne ».

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